À deux pas du centre historique de Mexico, au croisement des avenues principales du Paseo de la Reforma et Insurgentes se niche un Jardin Enchanté. "El Jardin del Arte", baigné de rayons de soleil filtré par des tons bleu violacé des majestueux jacarandas qui dimanche après dimanche héberge les créations de peintres, sculpteurs, photographes, exposants paysages, natures mortes, portraits, marines, et arts abstraits, entourés de personnages fantastiques qui vous invitent à partager ce mélange d’art de vivre, délicieuse alchimie de culture et convivialité.
Lors d’une promenade dans ce jardin une cosse de Jacaranda avait attiré mon attention. En l’observant avec curiosité je lui attribuais des interprétations fantasmagoriques, un peu comme lorsqu’on rêvasse en observant à travers d’un kaléidoscope ou en regardant le ballet des nuages qui se transforme au gré de l’imagination. Par moments je voyais des fossiles d'un dragon, d'un crâne de dinosaure, ou d'ammonites qui se transformaient en animaux de l'époque préhistorique, ou en masque et statue de civilisations lointaines. De cette promenade, j’ai conservé la cosse de jacaranda qui deviendrait la Muse de ma première création digitale.
À la fin du XXe , début du XXIe siècle les bla-bla-bla sur la technique numérique entre photographes allaient bon train, les uns que ça ne durerait pas longtemps, que c'était une mode passagère etc.etc. etc, que la qualité n’était pas au rendez-vous, les autres on connaît la suite...bien que mon travail de photographie était analogue, je souhaitais expérimenter ces outils révolutionnaires de la photographie.
Allons voir cette nouvelle magie et déchiffrer ses propres codes. En route vers le XXIe siècle, sans doute la baguette magique des prestidigitateurs des vents numériques concrétiserait mes interprétations fantasques.
J'ai été émerveillé, à peine débarqué de l’obscurité de ma chambre noire argentique qu'Harry Potter s'y était faufilé. Effectivement jour après jour, à chaque instant ma curiosité était comblée par de nouvelles découvertes. J'avais à présent un signal de ce que pouvait faire la baguette magique, mais jusqu'où pourrait arriver sa magie ? Ce fut par une coïncidence hasardeuse d'éléments et de mes discrètes connaissances qui mélangées à une patience infinie et une curiosité inépuisable ont créé ces figures. Ce fut la naissance de cette collection d'images que j'ai nommée Pix Garden. " Le Jardin de l’Art " a été son berceau, et photoshop son parrain. Souhaitons que cette nouvelle technique aura la capacité et la qualité dans le temps de préserver et enrichir l’héritage de la photographie, patrimoine de nos descendants.